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Trouble alimentaire

Trouble compulsif alimentaire

Derrière le masque parfait des noëls en famille, sous la neige et des repas copieux partagés, se cachent pour certains l’angoisse de grossir et d’être observé lors du repas. Les conseils des diététiciens sont nombreux pendant les fêtes, boire beaucoup d’eau, manger léger aux autres repas, mais cela ne suffit pas à calmer les angoisses lorsque l’on est victime de troubles compulsifs alimentaires.

Les questionnements qui hantent les pensées des personnes atteintes de TCA (Boulimie, Anorexie, Hyperphagie) sont nombreux et pourraient paraître complètement fous aux mangeurs normaux. « Ma famille va-t-elle encore me trouvée trop maigre, ou trop grosse ? », « Que vont-ils penser de moi si je reprends 3 fois du foie gras ? », « Vais-je réussir à restreindre mes quantités ? » ou encore « Me sera-t-il possible d’aller vomir discrètement ? ».

Manger n'est plus un plaisir et les fêtes deviennent synonymes d’angoisse, de culpabilité et de détresse. Lors des repas de fête, les personnes victimes de troubles alimentaires, comme les anorexiques et les boulimiques, se retrouvent face à des situations extrêmement délicates, comment affronter les festivités sans perdre le contrôle de leur alimentation. Quel que soit la façon d’aborder le problème, les fêtes déclencheront presque systématiquement pour ces personnes un sentiment de culpabilité et de honte.

Les troubles compulsifs alimentaires sont des maladies très complexes, touchant majoritairement les femmes, mais depuis quelques années le pourcentage d’homme victime de ces troubles est en constante augmentation. Il existe trois types de TCA bien connus :

  • L'anorexie : caractérisée par une sous-alimentation et souvent une phobie de la nourriture.
  • La boulimie : à l'inverse, une sur alimentation, souvent décrite comme un besoin de se « remplir » de « combler un vide » par la nourriture. Un comportement boulimique est souvent suivi d’une purge ou d’un excès d’exercices physique pour contrebalancer l’excès calorique.
  • L'hyperphagie : moins connue, mais apparentée à la boulimie, mais sans comportements compensatoires. Il s’agit de suralimentation compulsive, pouvant mener à l’obésité.

Comment gérer les repas de fêtes

Quand l’angoisse du repas se met en place, comment gérer la profusion de nourriture, les regards des autres sans fuir et gâcher des instants précieux…

Manger des aliments INTERDITS !

Les personnes atteintes de TCA ont souvent peur des repas et de la profusion d’aliments interdits, ceux que les mangeurs normaux attendent justement avec impatience (foie gras, huître, pintade, bûche de noël…). L’anorexique aura peur du jugement s’il ne mange pas et le boulimique ou hyperphagique peur d’en ingérer trop et d’être jugé.

Finalement, s’il n’y a que vous qui ne mangez pas ces aliments « interdits » sont-il vraiment si interdits que cela ? Prenez conscience que vous êtes à l’origine de ces interdits et de toutes ces frustrations. Regardez cet oncle, ou cette cousine, qui se ressert deux fois du foie gras, goûte un peu de tout et calle un peu sur le dessert, est-elle ou est-il si gros que cela ? Non, ils mangent simplement à leur faim…

Je vous laisse méditer sur cela, qui fera prochainement l’objet d’un nouvel article : Pourquoi certaines personnes mangent et ne prennent pas de poids ? Est-ce que vous pensez être à l’écoute de vos sensations de faim ?

Le regard des autres à table

C’est déstabilisant, votre famille connaît votre maladie et attend sûrement ce repas avec autant d’appréhension que vous.

Dans un premier temps, pensez à vous, c’est vous qui êtes malade, vous avez deux solutions, manger ou ne pas manger. Qu’avez vous envie de faire ? Vous avez envie de guérir ? Alors pourquoi ne pas, essayer la stratégie je mange peu mais de tout, ce n’est pas en mangeant de petites quantités de chaque plat que vous allez grossir, mais c’est un pas vers votre guérison et vous ne pourrez que constater le bonheur dans les yeux de vos proches. Et si c’était votre cadeau pour eux ?

Si votre problème est plutôt lié aux quantités, détachez vous du regard des autres, il n’y a que vous qui ayez l’impression d’être observé, car après tout c’est noël et oncle Max à sûrement du engloutir le double de votre assiette !

Je vais grossir …

Dans le cadre de l’anorexie, c’est justement la prise de poids la clé… Alors pourquoi ne pas profiter des fêtes et des résolutions de fin d’année pour sortir de ce cauchemar et reprendre une vie normale. La reprise de poids est nécessaire pour votre santé, vous sauvegardez votre cœur, votre cerveau, vos muscles, vos dents, vos cheveux, votre peau... et bien d’autres…

En cas de sur alimentation, il faut être claire, oui le repas de noël est calorique, mais tout est question de quantité encore un fois et même si vous n’arrivez pas à refreiner vos envies devant la profusion d’aliments à profusion, et bien faites vous plaisir ! Les prises de poids ne se calculent pas sur un repas ! Et les calories certainement pas sur une journée (cela vous étonne certainement), mais il serait préférable pour quelqu’un qui surveille ses calories de les comptabiliser sur une semaine et non pas sur une journée. Par exemple, pour un apport quotidien de 1500kcal, cela reviendrait à 10500 kcal à répartir sur une semaine, oui aujourd’hui vous avez mangé 3000kcal, mais si vous mangez 1250 kcal le reste de la semaine, vous aurez régulé l’excès de votre journée à 3000kcal.

Mais dans tous les cas faites vous plaisir !

  

Comment aider un proche atteint de TCA pendant les fêtes ?

  • Faites la trêve de Noël. C’est fini chez nous on ne parle plus de la maladie, mais du bonheur des fêtes, on arrête de lui dire que ce serait bien qu’il/elle mange un peu plus ou un peu moins !
  • Ne pas avoir trop d'attentes, lâcher prise, laisser votre proche gérer la situation du mieux qu’il peut et n’oubliez pas que les fêtes sont déjà suffisamment angoissantes comme cela.
  • N’en faites pas trop ... Privilégié un repas simple pour ne pas le/la mettre mal à l’aise. (Attention simple ne veut pas dire que vous devez vous priver de ce qui vous fait envie).
  • Dans la joie, on oublie la maladie, on ne regarde pas l'autre manger ou ne pas manger. On profite en famille, on se parle, on se dit que l’on s’aime, on additionne les mots gentils (tout sauf les compliments ayant un lien avec le poids).

N’oubliez pas que vous n’êtes jamais seul avec sympathy world et que d’autres vivent la même chose que vous!

BONNES FETES DE FIN D’ANNEE !



Le 18-12-2015 à 20:04:34 Addiction Complexe Mal être

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